Retour
La journée commence par l’élaboration d’une bombe à retardement.
Mon sac rempli de force par un livre sur la teinture naturelle et - accessoirement - les 2m d’étoffe tissés cette semaine, est encore plus plein qu’au départ.
Véritable bombe à retardement, je crains qu’il n’explose en gare à la manière d’un colis piègé, répendant ses tripes textiles sur des badauds subjugués.
Encore optimiste, je pensais en début de semaine prendre des petits déjeuners dans mon gîte. La brique de lait et le café que j’avais achetés pour l’occasion ont été les premiers candidats jetés hors du sac pour raison de surbooking.
Sur le trajet de la gare, le long du canal ayant autrefois acheminé fibres et étoffes (et charbon), une annonce immobilière :
Oui, chargé d’histoire, c’est sûr. Mais au milieu d’une friche, aussi, malheureusement.
Arrivé, je compacte mon vélo, mais de manière moins efficace qu’à l’aller. C’est un choix stratégique de ma part : ce trajet fait escale à Paris, et il va falloir que je trimballe la bête de Gare du Nord jusqu’à Austerlitz, en 1h15 chrono. En cas de pépin, il me faut pouvoir l’enfourcher pour traverser la capitale.
Alors que j’embarque dans le premier train de ce voyage, la manche de ma veste cède sous le poids des années. Je me dis qu’entre ça et mon paquetage bleu-bidonville, ça me donne fière allure.
Dans le train, mon appli de photos m’annonce que 3 ans plus tôt, jour pour jour, je commençais à m’intéresser au tissage en fabriquant un ruban sur une chaîne tendue entre deux chaises.
Me voilà arrivé à Paris. Finalement, je traîne mon vélo jusqu’au métro pour aller jusqu’à la gare d’Austerlitz. Expérience intéressante, mais je ne recommande pas non plus : ça a été une galère de trimballer cet ostie de paquet.
Je jette l’enclume dans mon RER à la vitesse moyenne identique à une Clio 2, et je me pose jouer à Zelda à la place 26 de la voiture n°2.
Et enfin, après de longues heures d’attente, Angers m’accueille sous un soleil radieux. Je remonte mon, et sur mon, vélo. Je pédale le sourire aux lèvres d’avoir retrouvé ma ville, et me précipite pour faire moult gratouilles à Tsuki, notre chat. Home sweet home.
La suite ?
Ce voyage est fini. Mais !
Nous repartons bienôt à 3 pour un road-trip à européen ! L’épopée sera lisible sur le blog de Maël.
Alors, à bientôt quand même !